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ATTENTION UN OBJET EXTRATERRESTRE

Projet réalisé au cours du DSAA Design d'espace. La demande formulée par la médiathèque de Luce de Courville est de créer un espace ludique qui permette de faire revenir les jeunes du quartier. 

Il était une fois le quartier Chêne des Anglais, à Nantes. Un quartier divisé, entre un espace de service et une zone résidentielle, elle même subdivisée en micros- quartiers. Ces derniers étaient dé nis par leur type d’habitat et ne communiquaient pas entre eux.


Un soir, par un ciel d’été, une boule de feu amboyante fend le bleu nuit. La beauté de l’objet fait oublier un instant la perspective d’un danger. Atterrissant au carrefour de la route de la Chapelle-sur-Erdre et la rue Eugène Thomas, l’entité extraterrestre provoque un choc retentissant dans tout le quartier. Les habitants sortent de chez eux et voient une onde se propager dans le quartier. Des cercles concentriques se diffusent sur le territoire autour de cet impact, reliant chaque micro quartier. Créant des voies de circulation marquées de couleur rouge, le cercle établit un pont traversant les divers espaces, et absout les distinctions, les divisions [1]. En suivant cette trace au sol qui révèle une nouvelle rue, on arrive à la médiathèque Luce Courville, signalée par un lettrage rouge, et dont l’une des façades semble s’être déformée au passage de l’objet extraterrestre. La rue invite à entrer dans la médiathèque, elle la traverse, et créé un lien, un passage, une passerelle, entre les micros-quartiers et la médiathèque. Le passant entre alors dans un nouvel espace public, intérieur cette fois-ci.

Toujours à la poursuite de la trace rouge, l’usager pénètre dans l’enceinte de la médiathèque, traversant l’entrée, dépassant l’accueil. Arrivant dans l’espace principal, la courbe est accentuée par la disposition du mobilier, perpendiculaire à la courbure, qui laissent pénétrer la lumière dans l’ensemble de la pièce.

Puis, soudainement, la voie vient se déformer verticalement; montant, descendant, forçant l’usager à tantôt gravir, tantôt à descendre. Cette variation du plan vient alors perturber et même rompre l’horizontalité de l’espace. Ce nivellement s’étend sur un pan entier de l’espace adulte de la bibliothèque, générant trois marches hors d’échelle, ses trois marches généreuses ne semble pas être conçue à échelles humaine, a n de les gravir il faut du courage pour grimper ou escalader, l’entraxe régulier, grimpant jusqu’au plafond, cette étrange structure permet pour les plus courageux d’accéder à un perchoir et de béné cier d’un point de vue remarquable sur l’espace adulte de la médiathèque.

Les différents niveaux tapis d’un matériau moelleux offrent des assises confortable aux usagers, pour un temps de lecture, de partage, de discussion ou encore de jeu. Les lets entre chaque marches laissent voir au travers, ils permettent une lecture uide et légère de l’espace. Ces derniers, inclinés, procurent un confort d’assise, une sensation de lévitation ainsi qu’un second usage : l’exposition de livre et l’af chage à des ns de communication.

Sur la première marche, des percements remplacent le mobilier de la médiathèque mystérieusement disparu au moment de l’impact et accueillent de ce fait les collections de livres. Ce remaniement de l’espace permet de mettre à disposition des lecteurs déjà installés une multitudes de livres, le personnel de la médiathèque venant ranger et réapprovisionner les bacs vient à la rencontre des lecteurs installés sur les marches. La proxémie provoquée entre les différents occupants de l’espace enclenche alors un rapport privilégié entre lecteur et médiateur.

[1] « aussi le point et le cercle ont de propriétés symboliques communes : perfection, homogénéité, absence de distinction ou de division...», Introduction au monde des symboles, Champeaux G. De Sterck, Paris, 1966

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